« réalité/ma/Mettre/joue/en »
Comme Ostende d’après Jean-Roger Caussimon – 2007
« Chaque tableau doit-être totalement défendu sinon l’ensemble est fragilisé. »
Fred Hégo est ce que l’on appelle au LOTO d’arts, un artiste confirmé.
Vous pouvez trouver son travail de Miami à Paris.
Professeur de dessin en Seine-saint-Denis, il forge les bases de sa création à Montreuil.
Production et famille s’agrandissent. La peinture l’oblige à un atelier plus grand, il déménage en région rouennaise, où il vit et travaille depuis quatre ans.
Vent Mauvais – 2010
Son travail s’articule autour du dessin réaliste.
Sa peinture, très noires, est de charbon et d’huile.
Elle prend forme dans des interrogations picturales élémentaires, la forme, le difforme, l’informel, la matière, le carné, l’incarné, la peinture.
Peindre, c’est une bagarre entre la substance (la matière, le corps, l’auteur) et les objets fantasmés.
Son œuvre, jeune, en demande de reconnaissance, tend en volontés naturalistes.
Le dessin structure l’image comme une homologation de l’identité artistique.
« L’oeil pour le savoir, la main pour l’expérience. La main pour perdre, l’oeil pour retrouver. »
Deux Chevreuils – vents d’Ouest – 2014
Les fonds d’architectures et les paysages d’encres noires s’entrechoquent avec les motifs enrichis de couleurs brutes et vives.
Le soir – avec le chien – Diptyque – 2014
Peu à peu, le travail de Frédérique Hégo prend assise dans un univers de forts contrastes.
Le noir prend forme, quelle qu’en soi l’expression.
La peinture devient géographies des « Zona ædificanti » européennes, no man’s land peuplés des fantômes et des visions expurgées du gras des énergies fossiles.
Paysage – Château d’eau – 2014
Philipe Tual dans son article mentionne : « Fred Hégo se réclame d’un « expressionnisme contemporain ». Alors défilent sur ses œuvres les ombres de Dix, Grosz ou Beckmann. Pour le cinéma, le dextre dessinateur convoque Lang, Wiene et Murnau. Sans oublier l’invitation faite aux Russes. »
Ils oublient le sentiment ibérique, carcan humain des mondes en décompositions. Il y a aussi l’ombre hispanique des Titien, Greco, Goya, Picasso, Clavé, Saura, qui planent sur l’œuvre de Frédérique Hégo.
Peindre, d’urgence pour se rassurer du désespoir, l’âme éclairée par les habits de lumières, le scintillement des artifices. La peinture est une corrida, mate et brillante, une fête explosive ou les cris de l’homme, invoquent la mort, ce leitmotiv au souffle court, le geste suspendu, les bêtes noires de sang.
Frédéric Hégo présente sa monographie depuis son atelier rouennais (photo Stéphanie Péron)
Pour en savoir plus sur l’artiste et son œuvre, cliquez sur les images et les liens surlignés.
Vous pouvez commander la monographie de Fred Hégo chez Dizart éditions ici